Je suis particulièrement heureuse d’intervenir sur ce thème sur lequel je porte un intérêt majeur et pour lequel j’ai travaillé pendant près de six années en tant qu’adjointe au service des affaires internationales du ministère de l’écologie chargée des questions multilatérales et d’environnement global. Je faisais partie de la délégation française aux conférences des parties et , notamment à celle de Kyoto qui a abouti au fameux protocole.
Le réchauffement de la planète, un défi écologique majeur
La communauté scientifique, notamment le GIEC (groupe d’experts intergouvernemental surl’évolution du climat), affirme désormais de plus en plus fermement que si nous ne réduisons pas rapidement et massivement nos émissions de gaz à effet de serre, nous serons confrontés à une augmentation de la fréquence d’évènements météorologiques extrêmes, des sécheresses, des inondations, affectant la santé et le mode de vie de millions de personnes. Le réchauffement climatique sera désastreux pour les écosystèmes, et provoquera des ruptures dans la production alimentaire.
La montée du niveau des mers menacera des régions littorales qui sont parmi les plus peuplées et les plus riches en biodiversité et pourrait rayer de la carte les plus beaux sites du monde…
Il est donc urgent d’agir pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre ; urgent de relever le défi énergétique, urgent d’apporter des changements profonds dans nos modes de transport, nos comportements domestiques , nos processus industriels, urgent de développer la recherche pour réduire drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre. Tel est le message fort, lancé par le Ministre le Pelletier le 22 juillet dernier, lors de la présentation du plan Climat.
Depuis 1979, date de la première conférence mondiale sur le climat organisée par l’OMM, jusqu’à la convention-cadre sur les changements climatiques signée à Rio en juin 1992 dans le cadre du Sommet de la Terre, de multiples réunions internationales se sont tenues aboutissant à des avancées difíciles mais majeures :
- L’entrée en vigueur en mars 1994 de la convention cadre sur les changements climatiques . Son article 2 précise l’engagement de stabiliser les émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse pour le climat. Les pays développés, les pays à économie en transition et l’Union européenne (annexe 1 de la convention) se sont engagés à stabiliser leurs émissions de gaz à effet de serre d’ici l’an 2010 au niveau de leurs 2/7émissions de 1990. Les pays développés et l’Union européenne (annexe 2 à la convention) se sont engagés à aider les pays en développement, notamment en fournissant des ressources financiers nouvelles (FEM) et en facilitant les transferts de technologies.
- La conférence des parties de Kyoto (1997) a débouché sur un protocole qui assigne aux pays industrialisés un objectif quantifié pour la première période d’engagement et qui se traduit pour la France par une stabilisation de ses émissions (564 millions de tonnes de CO2 à l’horizon 2010). Le protocole de Kyoto a été ratifié par l’ensemble des pays membres de l’Union européenne (ce qui représente pour mémoire et pour n’en citer que quelques uns –21% pour l’Allemagne, -12,5% pour le Royaume Uni, -6% pour l’Italie , + 15% pour l’Espagne et +25% pour la Grèce). Il porte sur les principaux gaz à effet de serre : CO2, méthane d’azote (NO2) et les HFC, PFC et SFC. Il a été ratifié par de très nombreux pays en développement et, tout récemment, par la Russie, acte qui conditionnait l’entrée en vigueur du protocole de Kyoto, mais toujours pas par les Etats Unis, le plus grand émetteur de GES au monde. (pm : par rapport à 90, l’Allemagne a déjà diminué de 19%, la France a continué à produire davantage de CO2).
BIBLIOGRAPHIE:
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CONSULTÉ: 17/10/2010
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